Discours prononcé par Patrick CHEVRIER , Président de l’Amicale des anciens cols bleus de l’ile de Ré , lors des obsèques célébrées le 3 aout à 14 h 30 en l’Eglise de LA FLOTTE.

Henri FAYS était un adhérent fidèle, attaché aux valeurs de solidarité, d’entr’aide et de camaraderie de notre Amicale des Anciens Cols bleus de l’ile de Ré. 

Henri était né à la Flotte, dans une fratrie de 7 enfants. Il avait perdu son père à l’age de 11 ans. Et à, l’époque, nous racontait-il, c’est grâce à son instituteur, Mr Gauduchon, qui avait du lui faire un certificat de soutien de famille, qu’il a pu embarquer à l’âge de 13 ans. Charles Pinaud (père) recherchait un marin pour remplacer son fils, parti au service militaire le 4 juin 1940, et c’est ainsi qu’Henri commença son apprentissage de mousse sur « Le roule ta bosse » le 10 juin 1940.

Comme beaucoup de marins de l’époque, il fit aussi quelques marées sur le « Virgo Coronada » chalutier de la Rochelle, avant de partir faire son service militaire en 1947. Henri gardait une mémoire précis de beaux souvenirs de cette nouvelle vie dans « la Royale ». Il a fait de beaux et longs voyages sur le croiseur « Georges Lay », un bateau amiral, qui l’a conduit vers des escales lointaines à Fort de France, New York, Casablanca , Le Pirée , la Crête… ou il se rappelait avoir transporté de l’or pour les Etats Unis !

A son retour il embarque sur le « Louis Monique », une des plus grosses unités du port de La Flotte, armée par Messieurs Chabot, Gourdon et Pay . Il pêchait alors le thon à la ligne et les autres poissons au chalut, sur plusieurs jours de marées, dans le sud du golf de Gascogne , du plateau de Rochebonne aux côte espagnoles. Et à l’époque le poisson était vendu à l’encan de La Flotte ou à Royan.

Henri pris le commandement de « l’AZUR », de 1953 à 1965, avec 4 hommes d’équipage. Après la grande pêche, il fit construire son bateau « le Véronique », de 9,50 m, dont il prit la barre le 1er avril 1965. Et comme il disait avec fierté : « il était son patron , et pêchait dans les coureaux, pétoncles et coquilles saint-jacques sur les bancs. » . Quand les bancs ont fermés , il s‘est mis à faire les huitres avec ses copains de toujours : Claude, Jean, Robert et Charles. Henri n’a jamais abandonné la mer, et c’est avec son petit Dorian qu’il, quittait le port pour quelques heures avec les petits enfants pour le plaisir de la mer, 

Toute une vie dédié à la mer, une vie de marin exceptionnelle , à la fois simple et rude qu’il aimait nous racontait et évoquait avec Jacqueline. Des souvenirs d’une époque où La Flotte était un grand port de pêche, et Henri était pour nous, jeunes marins, un exemple, une mémoire, et ses conseils étaient écoutés.

Notre Amicale partage la grande tristesse de toute sa famille, de ses proches, de ses amis et souhaitait rendre hommage au grand marin que fût Henri. 

Nous n’oublierons pas sa gentillesse et sa faconde. Il nous manque déjà sur le port de La Flotte et nous le remercions pour les moments partagés et le chemin qu’il nous a montré.

L ‘Amicale des Anciens Cols Bleus de l’Ile de Ré s’associe à la peine de toute la famille, de ses proches, de ses amis, et leur présente ses condoléances . 

Un Grand marin nous quitte pour son dernier voyage, et depuis le quai où il nous laisse, comme le veut la tradition maritime, nous lui disons très amicalement : 

« BON VENT HENRI » ! 

Salut Henri.  

Rédigé par Michel Lardeux à partir d’un d’un entretien réalisé pour Ré à la Hune avec Henri, Jacqueline, Claude, et Patrick. 

Photo Michel Lardeux.

 

 

 

 

 

 

Salut Henri. 

Rédigé par Michel Lardeux à partir d’un d’un entretien réalisé pour Ré à la Hune avec Henri, Jacqueline, Claude, et Patrick. 

Photo Michel Lardeux.