Léonce Vieljeux, Maire de La Rochelle, et ses compagnons, sont morts en déportation dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944 au camp du Struthof, accusé d’avoir aidé des membres du réseau Alliance
Devant la stèle qui leur est consacrée à l’hôtel de ville de La Rochelle, une cérémonie s’est tenue le 1er septembre place de l’hôtel de ville pour honorer la mémoire de Léonce Vieljeux, Maire de La Rochelle de 1930 à 1940, et de ses compagnons, en présence du maire Jean-François Fountaine, le député Olivier Falorni, le Préfet, Les représentants du Comité Léonce-Vieljeux et du Comité de coordination des associations mémorielles et patriotiques de l’agglomération rochelaise. Jacques,COQUET vice-président et Annie LEFEVRE, porte drapeau, représentaient l’Amicale des Anciens Cols Bleus de l’ile de Ré à cet hommage émouvant.
Un peu d’histoire : (Sources internet),
Du 14 au 23 mars 1944, Léonce Vieljeux, Joseph Camaret, Franck Delmas et Jacques Chapron sont emprisonnés dans des cellules différentes à l’hôpital psychiatrique de Lafond, transformé par les Allemands en prison. Le 23 mars 1944, les quatre détenus sont transférés par chemin de fer à la prison de la Pierre Levée à Poitiers, où ils sont encore séparés. Léonce Vieljeux ne sait pas que dans cette même prison sont détenus son petit-fils Yann Roullet et Etienne Girard. Ils sont interrogés à plusieurs reprises pour être présentés à un tribunal. La Gestapo sait qu’ils ont mis la main sur des membres du réseau Alliance. Le 28 avril 1944, ils partent en train pour Paris puis rejoignent un convoi partant pour le camp de Schirmeck en Alsace. A La Rochelle, on ignore la destination des prisonniers. A la libération, le docteur Lacapere, rescapé,qui était à l’infirmerie du camp à cette période pour soigner des malades, témoigne: « Léonce Vieljeux nous était apparu comme un mince vieillard. Il avait toujours sur les épaules une couverture car le tissu léger de nos costumes de forçat le protégeait mal de la fraîcheur de mai à l’altitude de Shirmeck. Ses yeux bleus surprenaient par leur vivacité et leur éclat étonnant chez un homme de son âge… ». Léonce Vieljeux a alors 79 ans. Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, Léonce Vieljeux est exécuté avec ses compagnons de misère : Joseph Camaret, Franck Delmas, Jacques Chapron, Yann Roullet, Etienne Girard, avec également le premier groupe arrêté en janvier 1944, Franck Gardes, Louis Gravot, Georges Emonin, le Commandant De La Motte Rouge étant décédé dans son cachot quelques mois auparavant, conséquence des mauvais traitements qu’il avait subis.
Cette nuit du 1er au 2 septembre 1944, plus de 108 membres du réseau Alliance sont exterminés en même temps au camp du Struthof.